Andalousie (juin 2007)

Carnet de voyage d'une semaine sur les terres brûlées d'Al-Andalus. Pour préparer votre voyage dans la région sans lire tout le récit, jetez un coup d'oeil aux rubriques "Bon à savoir" à la fin de chaque journée. Bonne lecture!

Paris / Séville (samedi 23 juin)

Un an sans voyager, ça fait long...

Mais depuis notre périple en Chine d'août 2006, impossible d'abandonner nos activités professionnelles respectives... Alors quand, enfin, se profile une semaine de vacances commune, impensable de la laisser passer. Il faut quitter la grisaille parisienne, c'est une question de survie !

Cette année, notre choix se porte sur l'Andalousie: chargée d'histoire, ensoleillée et... pas trop chère! La recette idéale de vacances réussies...

Première visite pour Emma, deuxième pour moi, mais il y a 10 ans, et il en est resté peu de choses...

Ce samedi 23 juin, on s'envole donc pour Séville. La compagnie est Vueling, une low cost espagnole qui nous fait l'aller-retour Paris-Séville pour 120€ TTC (billets réservés un mois avant).

Mauvaise blague ou belle ironie du sort, alors que le slogan de Vueling est "Vueling on time", on décolle à peu près... à l'heure où on aurait dû arriver, soit 14h30... Pour la ponctualité, on repassera. Mais bon, c'est un peu la règle du jeu avec les low cost.




Mais pas d'énervement. On bouquine tranquillement nos petites revues, et heureusement, on finit par décoller, avec en prime de belles vues sur la banlieue nord de Paris (Stade de France ci-dessous à droite).



Une heure de vol plus tard, c'est le passage au-dessus des Pyrénées. Sur la photo de droite, c'est fou de voir que les nuages sont bloqués du côté français, à gauche des montagnes. Du côté espagnol, à droite, pas un nuage en vue!



Et puis c'est l'Espagne, impressionnante d'aridité. Plus on descend dans le sud, plus le sol est moucheté de petites tâches brunes: les oliviers!



L'arrivée à Séville tient toutes ses promesses: il fait 42° à l'ombre (à peu près trois fois plus qu'à notre départ de Paris), les palmiers fleurissent à chaque coin de rue, lesquelles rues sont désertes pour cause de sieste nationale (et oui, il est 16h30). C'est vraiment le grand plongeon dans le sud! Enfin un peu d'été...

Un bus nous emmène au centre ville (1/2 heure de trajet, 2€), et nous voilà partis à la recherche de notre hôtel. Et là, s'engage la petite marche d'orientation réglementaire en pareille situation (autrement dit: "on se perd 45 minutes")...






Première surprise, la chaleur est tellement étouffante qu'ils doivent couvrir les rues du centre ville pour faire un peu d'ombre... Impressionnant.



On arrive finalement à bon port vers 18h. Notre port, c'est l'Oasis Backpackers Hostel, une chaîne d'auberges de jeunesse à l'américaine. Celui de Séville vient d'ouvrir, donc au moment de notre déjour, il n'est pas encore référencé dans le Routard, ni dans le Lonely. Et l'adresse qu'on avait n'était pas la bonne! L'aventure, quoi...

Et puis on ne peut pas dire qu'ils aient tout fait pour le rendre visible... C'est le bâtiment blanc au fond à droite. La porte non plus n'est pas très explicite...



Mais on finit par trouver, bien contents parce que c'est vraiment un bon plan: pour 40€ la chambre double, on a les draps, le petit déj' à volonté, Internet gratuitement, et bien entendu une cuisine libre d'accès. Et puis c'est très mignon! C'est un espèce de patio modernisé, avec les chambres disposées tout autour.



Les "backpackers" sont tous jeunes, essentiellement américains, ou canadiens. Ambiance très sympa.

Mais le must du lieu, étrangement pas spécifié sur le site Internet, c'est la piscine (enfin, le bassin) sur la terrasse (d'ailleurs la vue de la terrasse n'a rien à voir avec la photo du site, apparemment il y a plusieurs bâtiments Oasis à Séville).



Franchement, que rêver de mieux? Vue la chaleur qui règne, on sait déjà que cette piscine nous servira!

Mais trêve de bavardage, on pose nos affaires, et on part illico pour un premier tour dans Séville. Heu-reux!




Premières ruelles, premières places... Séville nous charme immédiatement. Premières glaces aussi, la chaleur étant toujours aussi intense à 19h...



Mais que se passe-t-il ce samedi soir? On croise un nombre impressionnant de mariées, qui se font photographier et filmer aux quatre coins de la ville. A droite, la Torre del Oro, au bord du Guadalquivir.



On longe tranquillement le Guadalquivir. Très joli.



Elle est pas belle la vie?!


A la tombée de la nuit (vers 22h), on se pose dans un petit resto sur une place pleine de charme, à deux pas de la cathédrale (photo de gauche).

Au menu: Melon con jamon! Absolument délicieux.


Le soir, retour à l'Oasis, et première séance de trempage de pieds dans la piscine: un pur bonheur. On papote un peu avec des québécoises, et on va goûter à un repos bien mérité...

... enfin, repos si l'on veut, puisque notre chambre (la "9", à éviter!) est située juste sous la cuisine commune (ouverte toute la nuit)... Donc c'est un peu bruyant. Mais, à 40€, c'est comme pour le low cost: c'est la dure loi du Routard!




¡Viva España!


Bon à savoir:
* "Vueling on time" n'est qu'un slogan de la compagnie Low Cost... A l'aller, l'avion a eu 2 heures de retard.
* Pour trouver l'Oasis Backpackers Hostel, il faut aller jusqu'à la Plaza Encarnacion, et se diriger vers l'église de la place.
* Oasis: bon plan, réservation indispensable (complet à notre arrivée), mais évitez à tout prix la chambre 9 (bruyante).

Séville (dimanche 24 juin)

Soyons honnêtes: la nuit n'a pas été franchement reposante (bruit + chaleur). Mais peu importe, on s'arme de courage, d'eau, et de crème solaire (!!), et on part à l'assaut de la capitale andalouse!




Première visite de notre petit séjour, le palais des Alcazares Reales (entrée: 7 euros pour les non étudiants... à savoir moi!). Palais Royal depuis le 13ème siècle, il est toujours la résidence officielle des Rois d'Espagne durant leurs visites à Séville. Et on comprend pourquoi! Les lieux sont magnifiques...




Deux heures durant, patios, jardins et salles décorées se succèdent dans une harmonie parfaite.





Ne vous fiez pas au calme apparent de ces photos : il y a en réalité pas mal de monde. Mais rien d'insupportable, grâce à l'étendue des lieux. Les jardins, par exemple, s'avèrent particulièrement appréciables: les touristes y sont plus disséminés que dans les salles, et surtout, on y trouve une fraicheur des plus agréables à mesure que la chape de chaleur s'installe sur la ville...




Après une balade dans une espèce de galerie baroque d'un goût douteux (photo ci-dessus à gauche), on se pose une petite heure au fond du jardin, à l'ombre de palmiers majestueux (photo ci-dessous droite).



Et puis, après un dernier passage dans une des pièces du palais (photo de gauche ci-dessous), on quitte l'Alcazar et on rejoint la place principale, face à la cathédrale (photo de droite).




La cathédrale, qui est précisément notre prochaine visite sévillane. On s'y rend après avoir englouti un sandwich franchement pas top (mais c'est tout ce qu'on a trouvé!), et désespérément cherché des churros dans les alentours...

Contrairement à ce qu'on peut lire dans les guides, l'entrée de la cathédrale est payante, même le dimanche (7,50€ plein tarif, 2€ tarif étudiant).

Bon. On va pas vous mentir, on n'a pas vraiment été charmés par cette cathédrale. Très baroque, trop sombre, surpeuplée de touristes... Tout ce qu'on aime. Quelques photos, quand même...








Pour info, sur la photo de droite, c'est le tombeau de Christophe Collomb.

En réalité, à nos yeux le seul intérêt du lieu, c'est la Giralda, le clocher le cathédrale (photo ci-contre).

Il s'agit de l'ancien minaret de l'ancienne mosquée (pas récent tout ça!). D'où le style un peu... arabe!

C'est haut (presque 100 mètres) et c'est... beau!












Et d'en haut, la vue sur Séville est superbe...







Le soir, après quelques courses, on se balade tranquillement dans le quartier de Santa Cruz. Très agréable...




J'adore ces petites ruelles désertes... Et puis la chaleur retombe enfin un peu! On termine la soirée sur la terrasse de notre auberge, c'est parfait! Vraiment, vive l'Espagne!


Bon à savoir:
* Beaucoup de monde aux Alcazares Reales, arriver tôt. 7 euros l'entrée plein tarif, gratuit pour les étudiants.
* Cathédrale payante (7,5 euros, même le dimanche) et assez décevante. En revanche, la vue sur Séville du haut de la Giralda est superbe.
* Quasiment impossible de trouver des churros l'après-midi! Apparemment, ils ne les servent que le matin, avec du chocolat.


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